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Depuis plusieurs années, le géant de la distribution Carrefour navigue en eaux troubles, accumulant les contre-performances et suscitant la défiance des investisseurs.
Sous la direction d’Alexandre Bompard, dont le mandat s’achève en 2026, l’entreprise peine à redresser la barre, laissant planer le doute sur sa capacité à se réinventer.

Des résultats financiers en berne

En 2024, Carrefour a enregistré un bénéfice net de 1,08 milliard d’euros, en recul de 11 % par rapport à l’année précédente, une performance en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 1,15 milliard d’euros.
Cette contre-performance a entraîné une chute de l’action de près de 9 %, reflétant la perte de confiance des investisseurs.

Une stratégie commerciale inefficace

Malgré des acquisitions telles que celles de Cora et Match, censées renforcer sa position sur le marché français, Carrefour continue de voir ses ventes décliner.
Au quatrième trimestre 2024, les ventes en France ont reculé de 2,1 % en données comparables, témoignant de l’inefficacité des mesures prises.

Des choix managériaux controversés

La décision de recourir massivement à la location-gérance pour ses hypermarchés déficitaires est vivement critiquée.
Si Bompard affirme n’avoir fermé aucun magasin, cette stratégie est perçue comme une externalisation des pertes plutôt qu’une véritable solution structurelle.

Un avenir incertain

Face à ces échecs répétés, des voix s’élèvent pour réclamer des mesures radicales, voire un changement de direction.
La question de la pertinence du modèle économique de Carrefour, basé sur les hypermarchés, est plus que jamais d’actualité, alors que les consommateurs privilégient les circuits courts et le commerce en ligne.

Carrefour, autrefois fleuron de la distribution française, semble aujourd’hui à la dérive, englué dans des choix stratégiques discutables et une gestion contestée.
L’heure est venue pour l’entreprise de repenser en profondeur son modèle afin de regagner la confiance des marchés et des consommateurs.