Une secousse historique pour les marchés financiers américains
La Bourse de New York a connu une journée noire ce jeudi, dans le sillage des annonces protectionnistes de Donald Trump.
Le président américain a imposé de nouveaux droits de douane massifs, ravivant les craintes d’une guerre commerciale mondiale et d’un ralentissement économique brutal. Les principaux indices boursiers ont enregistré leur plus forte baisse depuis plusieurs années.
L’indice Dow Jones Industrial Average a plongé de 3,98%, soit une perte de 1.679 points, clôturant à 40.545,93 points.
Le S&P 500, l’indice large représentatif du marché américain, a reculé de 4,84% pour atteindre 5.396,52 points.
Quant au Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, il a décroché de 5,97%, s’établissant à 16.550,61 points.
2.400 milliards de dollars partis en fumée
Au total, près de 2.400 milliards de dollars de valorisation boursière se sont évaporés du S&P 500 en une seule séance, une chute inédite depuis juin 2020, au plus fort de la crise du COVID-19.
Cette séquence rappelle douloureusement combien les marchés restent hypersensibles aux annonces politiques pouvant perturber le commerce mondial.
Les tensions commerciales : un risque pour la croissance mondiale
Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump a souvent fait usage de l’arme tarifaire pour tenter de rééquilibrer les échanges commerciaux des États-Unis, notamment vis-à-vis de la Chine.
Toutefois, ces nouvelles mesures tarifaires semblent avoir franchi un seuil critique, augmentant spectaculairement les risques d’une récession mondiale selon de nombreux économistes, à l’instar des analyses publiées par la FMI.
Le spectre d’une inflation importée, combinée à une chute de la consommation et de l’investissement, alimente désormais un climat de défiance généralisée sur les marchés.
Et maintenant
Les investisseurs s’interrogent sur la suite : une escalade tarifaire pourrait pousser les banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed), à revoir leur politique monétaire.
Une baisse des taux, pour soutenir l’économie, est de plus en plus anticipée par les marchés futures.
Mais certains experts redoutent qu’un tel cycle soit insuffisant pour compenser les dégâts d’une guerre commerciale prolongée.
Face à cette incertitude, les valeurs refuges comme l’or et les obligations d’État américaines ont vu leur demande exploser, signe tangible de la nervosité ambiante.