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Une riposte stratégique face à la montée de DeepSeek

Meta vient de frapper fort sur le marché de l’intelligence artificielle avec le lancement de sa nouvelle série de modèles Llama 4, une réponse directe au succès fulgurant du modèle DeepSeek R1 lancé en début d’année par la startup chinoise.
Le CEO Mark Zuckerberg a personnellement annoncé la sortie sur Instagram, mettant en avant deux nouveaux modèles disponibles immédiatement : Llama 4 Scout (109 milliards de paramètres) et Llama 4 Maverick (400 milliards de paramètres).
En préparation également : un titan de 2 000 milliards de paramètres, baptisé Llama 4 Behemoth.

Des capacités étendues et une technologie avancée

Les nouveaux modèles Llama 4 introduisent des innovations majeures : ils sont multimodaux (texte, image et vidéo) et capables de gérer des contextes extrêmement longs – jusqu’à 10 millions de tokens pour Scout, soit l’équivalent de 15 000 pages de texte.
Cela ouvre des possibilités inédites pour des applications dans des domaines denses en informations tels que la médecine, les sciences et la finance.

Basés sur une architecture Mixture of Experts (MoE), les Llama 4 combinent 128 experts spécialisés, activant dynamiquement seulement les nécessaires à chaque tâche. Cette approche réduit les coûts d’inférence et améliore l’efficacité, permettant par exemple à Maverick de tourner sur un seul serveur Nvidia H100 DGX.

Une offensive tarifaire agressive

Meta a également soigné sa stratégie de déploiement en rendant Scout et Maverick téléchargeables librement sur llama.com et Hugging Face. Les coûts d’inférence estimés pour Maverick (0,19 à 0,49 $ par million de tokens) sont nettement inférieurs à ceux de GPT-4o d’OpenAI, plaçant Meta en position avantageuse sur le plan économique.

Perspectives : l’arrivée du Behemoth et la bataille pour la suprématie IA

Le futur modèle Llama 4 Behemoth promet d’être un tournant décisif : avec ses 2 000 milliards de paramètres, il pourrait redéfinir les standards en matière de capacité de raisonnement et de traitement complexe.
Son arrivée pourrait repositionner Meta en leader incontesté de l’IA open source, à condition de surmonter les défis de coût et de temps d’inférence que de tels mastodontes posent.

En pleine effervescence du secteur, Meta montre qu’elle ne compte pas laisser le terrain libre à DeepSeek ou à d’autres concurrents émergents.