Le 9 avril 2025, le secteur pharmaceutique mondial a été frappé de plein fouet par une chute boursière significative après que Donald Trump a élargi ses menaces tarifaires à l’industrie de la santé.
Jusqu’ici relativement épargnées, des entreprises majeures comme Sanofi, AstraZeneca, Roche et Novartis ont vu leurs actions reculer brutalement suite à cette annonce.
Une nouvelle cible dans la guerre commerciale
Le marché américain de la santé, premier au monde en valeur, était jusque-là resté hors du champ des mesures protectionnistes.
Mais dans le cadre de sa campagne pour l’élection présidentielle de 2024, Donald Trump a déclaré vouloir imposer de nouveaux droits de douane sur les importations pharmaceutiques, accusant les groupes étrangers de « profiter du système américain ».
Cette déclaration a provoqué une onde de choc immédiate sur les marchés financiers, amplifiant la volatilité générale observée récemment.
Réactions des marchés et des acteurs concernés
À Paris, l’action Sanofi a perdu plus de 4 %, tandis qu’à Zurich, Roche et Novartis ont respectivement cédé 3,5 % et 3 %.
Sur le London Stock Exchange, AstraZeneca a vu son titre reculer de près de 4 %.
Ces baisses reflètent l’inquiétude des investisseurs quant à l’impact potentiel sur les ventes et les marges des groupes pharmaceutiques dépendant du marché américain.
Quelles perspectives pour le secteur pharmaceutique ?
Face à cette offensive protectionniste, plusieurs analystes estiment que les grandes entreprises pourraient accélérer la relocalisation de certaines de leurs capacités de production aux États-Unis pour atténuer les risques tarifaires.
À plus long terme, cela pourrait également pousser à une hausse générale des coûts dans le secteur pharmaceutique, impactant non seulement les résultats des sociétés, mais aussi les prix pour les consommateurs américains.
Alors que l’environnement commercial se tend, la volatilité risque de rester élevée pour l’ensemble du secteur santé, qui était jusqu’alors perçu comme relativement défensif par les investisseurs.