Une sanction exemplaire pour renforcer l’intégrité du système financier
Le 2 août 2024, la Banque centrale des Émirats arabes unis (CBUAE) a annoncé avoir imposé une sanction financière de 5,8 millions d’AED à une banque opérant dans le pays.
Cette décision fait suite à une inspection qui a révélé des défaillances significatives dans les politiques et procédures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/CFT) de l’établissement concerné.
Un cadre légal strict pour préserver la réputation financière des Émirats
La sanction s’appuie sur l’article 14 du décret-loi fédéral n°20 de 2018, qui encadre la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement des organisations illégales.
Ce cadre juridique permet à la CBUAE d’imposer des amendes pouvant aller jusqu’à 5 millions d’AED par infraction, voire jusqu’à 200 millions d’AED en cas de violations graves, conformément à l’article 137 du décret-loi n°14 de 2018.
Une stratégie de conformité renforcée
La CBUAE a également exigé que la banque présente les mesures correctives à son conseil d’administration, y compris au siège international si applicable.
Cette exigence vise à garantir une prise de conscience au plus haut niveau de gouvernance et à assurer la mise en œuvre effective des réformes nécessaires.
Un signal fort pour le secteur financier
Cette sanction s’inscrit dans une série de mesures prises par la CBUAE pour renforcer la conformité des institutions financières.
En février 2025, une maison de change a été sanctionnée à hauteur de 3,5 millions d’AED pour des manquements similaires.
Ces actions témoignent de la volonté des autorités émiriennes de maintenir la transparence et l’intégrité du système financier national.