Une stratégie de pression menée par l’Arabie saoudite
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont décidé d’augmenter leur production de pétrole de 411 000 barils par jour en juin 2025, poursuivant ainsi une série d’augmentations entamée en avril.
Cette décision intervient malgré des prix du pétrole en baisse et une demande mondiale incertaine.
L’Arabie saoudite, leader de facto du groupe, semble vouloir sanctionner des membres comme l’Irak et le Kazakhstan pour leur non-respect des quotas de production.
Un changement de cap stratégique
Depuis 2022, l’Opep+ avait mis en place des réductions de production totalisant près de 5 millions de barils par jour pour soutenir les prix du marché.
Cependant, face à la baisse des prix du pétrole, tombés à moins de 60 dollars le baril en avril 2025, le groupe a décidé d’accélérer la levée progressive de ces réductions.
Les augmentations prévues pour avril, mai et juin totalisent 960 000 barils par jour, soit une réduction de 44 % des coupes initiales.
Pressions externes et perspectives
Cette stratégie coïncide avec les appels du président américain Donald Trump à augmenter la production pour faire baisser les prix du carburant, alors que les tensions commerciales et les politiques tarifaires américaines suscitent des inquiétudes sur la croissance économique mondiale.
Une réunion ministérielle de l’Opep+ est prévue le 28 mai pour discuter des prochaines étapes.
Anticipations futures
Si les membres de l’Opep+ continuent de ne pas respecter les quotas, l’organisation pourrait décider de mettre fin aux réductions volontaires de production dès novembre 2025.
Cette perspective pourrait maintenir une pression à la baisse sur les prix du pétrole, surtout si la demande mondiale reste faible.