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Vers une nouvelle ère de la donnée pilotée par l’IA

L’essor de l’intelligence artificielle transforme radicalement la façon dont les entreprises exploitent leurs données.
L’approche historique – s’appuyant sur des entrepôts de données et des tableaux de bord pour comprendre le passé – cède la place à des systèmes capables de raisonner en temps réel, d’identifier des causalités, de formuler des recommandations et de piloter l’action directement.
Ce changement de paradigme appelle une architecture plus agile, capable de représenter non seulement des données mais aussi leur signification et leurs relations contextuelles.

Les knowledge graphs : structure sémantique pour IA stratégique

Les knowledge graphs, ou graphes de connaissances, permettent de représenter des entités – produits, clients, événements – ainsi que les liens qui les relient.
Ils offrent une alternative puissante aux bases de données relationnelles traditionnelles en rendant possible l’inférence contextuelle et la navigation rapide dans des relations complexes.
Cette structure devient cruciale à l’heure où l’IA doit comprendre les interactions entre éléments plutôt que de simples agrégats statistiques.

Un socle d’architecture pour agents intelligents

L’intelligence artificielle dite « agentique », qui vise à créer des agents autonomes capables de raisonner et d’agir, repose sur une couche de connaissances relationnelles.
Les knowledge graphs deviennent le socle sur lequel les IA peuvent planifier, exécuter des tâches et générer des réponses personnalisées.
Ils permettent par exemple à un agent de support client de naviguer entre plusieurs systèmes (facturation, contrats, historique) sans programmation linéaire, en utilisant une logique relationnelle native.

De la collecte à l’activation : une chaîne data entièrement repensée

Les entreprises doivent revoir leur gestion de données autour de quatre étapes : collecte, traitement, analyse et activation, avec une attention particulière à la gouvernance et à la fraîcheur des graphes.
L’intégration de données hétérogènes (textes, capteurs, documents) suppose des capacités avancées de reconnaissance d’entités et de fusion d’identités pour maintenir la cohérence dans le graphe.

Cas emblématique : Google et la structuration du web

Depuis 2012, Google utilise un immense knowledge graph pour enrichir ses résultats de recherche avec des informations contextuelles (fiches entités, connexions sémantiques).
Quand un internaute tape « Jaguar », le moteur comprend s’il s’agit d’un animal, d’une voiture ou d’un club de sport grâce à sa capacité à relier les concepts et non les mots.
Cette approche a depuis été étendue à YouTube, Google Maps et Assistant, avec une logique de graphe sous-jacente pilotant les suggestions et les recommandations.

Enjeux d’adoption en entreprise

Pour déployer de tels graphes à l’échelle, les entreprises doivent relever plusieurs défis : ingestion multi-source, nettoyage de données, performance des traversées et outillage de visualisation.
Des plateformes spécialisées émergent pour répondre à ces besoins, mais exigent une montée en compétence des équipes data et une gouvernance rigoureuse.
Leur mise en œuvre réussie permet de transformer les données en un système de raisonnement temps réel au service de l’IA.