Skip to main content

Le 15 juin 2025, Renault a publié un communiqué confirmant le départ de son directeur général, Luca de Meo, après cinq années à la tête du groupe automobile.
Son mandat, débuté en juillet 2020, se termine officiellement le 15 juillet 2025
Il quitte l’entreprise pour se consacrer à “de nouveaux défis en dehors du secteur automobile” et devrait prendre la direction de Kering, le groupe de luxe propriétaire de Gucci et Saint Laurent, à compter du 15 septembre 2025, sous réserve de l’approbation des actionnaires.

Un bilan transformateur

Arrivé après une perte historique de 7 à 8 milliards € au premier semestre 2020, Luca de Meo a lancé le plan Renaulution : recentrage de la gamme, montée en gamme, développement des SUV, lancement de la Renault 5 électrique et relance de l’électrique via Alpine et Dacia.
Sous son pilotage, Renault a renoué avec la rentabilité, renoué avec la croissance et consolidé sa stratégie industrielle, y compris avec la création de la division Ampère dédiée à l’électrique.

Les circonstances du départ

Le Conseil d’administration, présidé par Jean‑Dominique Senard, s’est dit reconnaissant envers de Meo « pour le redressement et la transformation du Groupe » et a validé une transition organisée sur la base du plan de succession établi.
L’annonce a été faite publiquement le 15 juin, avec effet au 15 juillet 2025, une période de transition de quatre semaines.

Enjeux de la succession

Renault a d’ores et déjà lancé une recherche interne/externe pour identifier son successeur, avec plusieurs profils pressentis : Denis Le Vot (à la tête de Dacia), Maxime Picat (Stellantis), ou des candidats de Volkswagen/Nissan.
Le gouvernement français, actionnaire à hauteur de 15 %, et les marchés suivent l’évolution avec attention : l’action Renault a chuté de 7–8 % suite à l’annonce, traduisant l’inquiétude des investisseurs.

Vers une nouvelle ère chez Kering

Conformément à plusieurs sources, de Meo sera nommé PDG de Kering le 15 septembre 2025, succédant à François‑Henri Pinault.
Kering, en difficulté (baisse des ventes Gucci/YSL, dette de plus de 10 milliards €), mise sur l’expérience managériale et marketing du dirigeant auto pour redresser ses activités de luxe.

 Perspectives

Avec ce départ, Renault entre dans une phase de transition stratégique : finalisation du plan “Futurama”, maintien de l’autonomie vis‑à‑vis de partenaires comme Geely, accélération de l’électrique et concurrence croissante des constructeurs chinois.
Chez Kering, de Meo devra adapter sa rigueur commerciale à l’univers du luxe, entre redressement opérationnel et renforcement des marques icônes comme Gucci et Saint Laurent.