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Quand Apple publie un rapport pour expliquer pourquoi il n’avance pas

Apple a sorti un pavé de plus de 20 pages pour nous expliquer que non, les intelligences artificielles ne sont pas vraiment intelligentes.
Elles « imitent », « apprennent des motifs », elles « hallucinent » parfois.
Un argumentaire de prof de philo recyclé en data scientist.
Mais ce qui saute aux yeux, ce n’est pas la profondeur des analyses.
C’est surtout le désarroi d’un géant largué, qui tente de dissimuler son incompétence technologique derrière des phrases bien tournées.

Une rhétorique d’intello pour cacher une incompétence grave en 2025

À l’heure où OpenAI, Google, Anthropic, xAI ou Meta alignent des modèles toujours plus puissants, capables de coder, d’argumenter, de créer, Apple se contente d’ouvrir un Word et de faire la leçon.
Ils théorisent sur l’intelligence pour masquer l’absence d’innovation.
Attaquer pour se défendre : une vieille stratégie.
Mais venant d’une entreprise qui fut autrefois la référence mondiale en matière de rupture technologique, cela relève du tragique.
Ils auraient pu parler produit, parler outil, parler ambition.
Mais non.
Ils parlent… méthodologie.

Siri 2025 : l’assistant qui ne comprend toujours rien

Pendant qu’ils écrivent des articles sur la superficialité des IA génératives, leur propre assistant vocal reste une caricature d’inefficacité.
Demandez à Siri d’envoyer un message programmé, de résumer votre matinée, de faire un calcul en contexte… il s’excuse ou renvoie vers Safari.
Siri est devenu le symbole d’un Apple dépassé : lent, imprécis, sans relief.
Et pendant ce temps, ChatGPT peut gérer votre agenda, écrire vos mails, générer des présentations entières et coder une app de A à Z.

Apple Intelligence : du marketing, pas une révolution

Apple Intelligence, lancée avec tambours et trompettes à la WWDC 2024, est à peine plus qu’un pack de fonctionnalités gadgets : résumés de notifications, rédaction assistée, Genmoji…
Rien qui ne change fondamentalement l’expérience utilisateur.
Et surtout, rien que les concurrents ne faisaient pas déjà.
En fait, même ça, Apple n’a pas pu le faire seul : il a fallu intégrer ChatGPT à iOS.
La réalité, c’est que sans OpenAI, Apple n’a pas de vrai moteur IA à proposer.

“Private Cloud Compute” : le pansement sur la jambe de bois

Apple vante ses serveurs ultra-sécurisés pour exécuter les requêtes IA trop lourdes pour un iPhone.
Ils insistent sur la confidentialité, la cryptographie, les audits indépendants.
Mais personne ne leur reprochait leur politique de sécurité.
On leur reproche leur incapacité à innover.
Et leur manque de transparence sur l’évidence : ils n’ont pas de grand modèle maison.

De leader du futur à boîte de boomers

Apple a longtemps été l’entreprise qui dessinait demain.
Elle a inventé l’iPod, réinventé le téléphone, popularisé les interfaces tactiles, dicté les standards du hardware mondial.
Aujourd’hui, elle s’arroge le droit de donner des leçons à ceux qui avancent.
Elle n’innove plus, elle régule.
Elle ne transforme plus le monde, elle le commente.
À force de prudence, Apple est devenue une boîte de boomers.
Un ancien modèle qui vit sur ses acquis, convaincu d’avoir encore raison parce qu’il fut génial hier.

L’ombre d’Altman et Ive plane sur Cupertino

Comme un pied de nez cruel, c’est l’ancien maître du design d’Apple, Jony Ive, qui vient aujourd’hui défier la firme… avec Sam Altman.
Le duo développe un device IA radicalement nouveau, sans écran, conçu pour remplacer les usages quotidiens du smartphone.
Un iPod du futur, en somme.
Et ce n’est pas Apple qui le fait.
C’est OpenAI, l’ennemi technologique n°1 de Cupertino, qui s’allie à son ancien génie créatif.
Voilà ce que cette génération Apple a laissé fuir : ses talents, sa magie, sa vitesse.

Altman en moteur, Apple en passager

Sam Altman incarne aujourd’hui ce qu’Apple fut autrefois : visionnaire, risqué, agressif.
Il trace sa route avec ChatGPT, construit des plateformes entières, s’associe avec les meilleurs cerveaux.
Apple, elle, suit.
Elle s’accroche à des principes de confidentialité pour masquer l’absence d’idées.
Elle ajoute “AI” à ses fonctionnalités en espérant que ça suffira à rassurer les marchés.

Une course déjà perdue ?

Rien n’est encore totalement joué.
Apple a encore des milliards, un écosystème puissant, un matériel exceptionnel.
Mais sur le front de l’intelligence artificielle, elle ne donne pas l’impression de vouloir se battre.
Elle patiente, elle observe, elle juge.
Pendant ce temps, les autres construisent.
Dans deux ans, les assistants IA auront remplacé les interfaces classiques.
Dans deux ans, Siri aura peut-être appris à faire une liste de courses sans se tromper.

Apple dans le miroir, et il est sale

Apple critique l’IA pour cacher qu’elle ne sait pas la faire.
Elle disserte sur l’illusion du raisonnement pendant que les autres bâtissent des IA réellement utiles.
Elle justifie son retard par une rigueur méthodologique alors qu’il s’agit d’une faillite stratégique.
En 2025, sur le front technologique majeur de la décennie, Apple ne mène plus la danse.
Elle la regarde de loin, les bras croisés, l’air suffisant.
Le monde bouge sans elle.