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Un plan social d’ampleur dans un contexte industriel tendu

Le géant sidérurgique ArcelorMittal a annoncé, le 23 avril 2025, la suppression d’environ 600 postes en France, affectant sept sites industriels majeurs : Dunkerque, Mardyck, Florange, Basse-Indre, Montataire, Desvres et Mouzon.
Cette décision s’inscrit dans un vaste plan de réorganisation visant à faire face à la crise structurelle de la sidérurgie européenne, marquée par une surcapacité mondiale, des coûts énergétiques élevés et une concurrence accrue de l’acier chinois subventionné.

Des fonctions support délocalisées et des sites emblématiques touchés

Sur les 600 postes supprimés, environ 230 concernent des fonctions support (ressources humaines, finances, informatique), qui seront progressivement délocalisées vers des centres en Inde et en Pologne.
Des sites symboliques comme Florange, déjà au cœur de débats industriels par le passé, sont de nouveau menacés, suscitant l’inquiétude des salariés et des élus locaux.

Réactions politiques et syndicales : entre incompréhension et colère

La décision d’ArcelorMittal a provoqué une vive réaction de la part des syndicats et des responsables politiques.
Le commissaire européen à l’Industrie, Stéphane Séjourné, a exprimé son « incompréhension », rappelant que l’Union européenne avait récemment renforcé les mesures de protection contre les importations d’acier chinois et soutenu financièrement la décarbonation de l’industrie sidérurgique.

En France, des sénateurs de divers horizons politiques ont demandé à l’État d’envisager la nationalisation des sites stratégiques d’ArcelorMittal pour préserver l’emploi et l’indépendance industrielle du pays.

Un avenir incertain pour la sidérurgie européenne

La situation d’ArcelorMittal en France reflète les défis plus larges auxquels est confrontée la sidérurgie européenne : compétitivité en berne, transition énergétique coûteuse et pression des marchés internationaux.
Alors que l’entreprise poursuit ses efforts de restructuration, l’avenir de nombreux sites industriels et de milliers d’emplois reste en suspens, dépendant des décisions stratégiques à venir et du soutien des pouvoirs publics.