Une fiscalité alourdie qui pèse sur les bénéfices
Au premier trimestre 2025, Crédit Agricole S.A. a vu son résultat net part du groupe reculer de 4,2% à 1,82 milliard d’euros, en raison d’une surtaxe exceptionnelle sur l’impôt sur les sociétés instaurée par le gouvernement français.
Cette mesure fiscale a entraîné une charge supplémentaire de 123 millions d’euros pour la banque, portant la charge d’impôt totale à 827 millions d’euros, en hausse de 35,5% sur un an.
Des revenus en forte progression portés par la banque d’investissement
Malgré cette pression fiscale, Crédit Agricole a enregistré des revenus record de 7,26 milliards d’euros, en hausse de 6,6% par rapport à l’année précédente.
Cette performance est notamment due à l’intégration de Degroof Petercam dans la gestion de fortune et à une activité soutenue en banque de financement et d’investissement, avec un produit net bancaire en hausse de 7,3% à 1,89 milliard d’euros.
Des marges sous pression dans la banque de détail
La banque de détail a connu des difficultés, avec une baisse de la marge nette d’intérêt de 1,7% en France et de 5,8% en Italie, en raison des baisses de taux de la Banque centrale européenne.
Cependant, cette baisse a été partiellement compensée par une hausse des commissions sur les encours gérés.
Perspectives et enjeux futurs
Le groupe reste attentif à l’évolution du paysage bancaire européen, notamment en Italie, où il détient une participation de 19,8% dans Banco BPM.
Une offre non sollicitée d’UniCredit sur Banco BPM place Crédit Agricole dans une position stratégique, bien que la banque ait indiqué attendre plus de détails avant de prendre une décision.
Malgré les défis, Crédit Agricole affiche une rentabilité élevée avec un RoTE de 15,9% au premier trimestre 2025, témoignant de la résilience de son modèle économique.
Crédit Agricole démontre sa capacité à générer des revenus solides malgré un environnement fiscal défavorable et des marges sous pression dans la banque de détail.
La performance de ses activités de banque d’investissement et de gestion d’actifs, ainsi que sa position stratégique en Europe, devraient soutenir sa croissance future.